Tiamat. Cadavre exquis.
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Tiamat. Cadavre exquis.


 
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Aarian Cynara
Skull
Aarian Cynara


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MessageSujet: Origine...   Origine... EmptyVen 17 Oct - 22:28

=> Habitation d'Aarian

Ouais ouais ça va mieux merci. Nan y'a des gens qui se faisaient du soucis pour moi? Ouais... non ça va. Ca va. Ca va VRAIMENT. Crétin. Oui oui. Passes moi la bouteille. Mais non c'est très sain de boire dans mon état. Demandes moi ça encore une fois et je t'arrache les couilles. Ca repoussera mais ça te fera quand même délicieusement mal.
Le Skull lâcha l'affaire, comme un peu plus tôt la bouteille de Krimka. Il ne saura donc jamais qui est le père de l'enfant d'Aarian. Comme beaucoup -enfin beaucoup de ceux qui avaient connus le jeune skull avant sa période "polo noir"- il avait émis le souhait de coucher avec lui. Ce souhait était souvent émis dans la pensée d'un Skull normal, et aussi souvent exaucée. On pouvait dire qu'Aarian attisait sans le savoir une certaine convoitise en n'acceptant pas de se faire passer dessus. En fait il s'arrangeait pour se trouver de très jeunes Skull avec qui coucher, plus efféminés que lui (en manières c'était assez simple à trouver, en apparence moins évident). En général il les dépucelait, sans plus, et restait quelques mois avec les plus affectueux. Et encore, surtout pour le sexe.
Le regard noir criblé d'éclats dorés se posa sur la silhouette, appréciateur. Maintenant qu'il était en bulle, Aarian n'avait rien à redouter d'un quelconque viol extrêmement douloureux qui le mettrait peut-être enceint d'un dégénéré. Aussi il avait abandonné complètement son polo, et les tissus noirs qu'il affectionnait s'élançaient amoureusement sur le plat de son ventre, moulaient avec minutie son torse, sa poitrine tendre et ses tétons qui ressortaient quand il frissonnait de froid. Il y avait ça et le bas du dos ! Ses fesses moulées étaient de nouveau visibles et, détail suprême, on voyait des morceaux du tatouage presque oublié, courant toujours dans le creux de ses reins, comme une promesse qui aguichait encore plus ceux qui n'avaient jamais gouté à sa peau.
Beth repassa cette pensée en petite boucle dans son crâne, les yeux fixés sur le cou et l'épaule qu'il pouvait enfin contempler comme un spectacle rare et jouissif. Lui n'avait jamais pu gouter à cette peau, n'y gouterait sans doute jamais. Pour coucher avec Aarian en général il fallait être passif, et Beth n'était pas un passif, et quelque chose dans ses tripes se retournait à la simple idée qu'une femelle puisse le prendre lui, un mâle. Alors il tendait la main, de façon désinvolte vers les cheveux noirs, caressait le cou, soutenait le regard blanc croisé qui le vrillait, et en récompense Aarian se laissa couler docilement dans ses bras. Il embrassa ses lèvres encore pétillantes de Krimka. Très étrangement il n'avait pas plus envie que ça du corps de l'autre Skull, quand il ne se focalisait pas sur ses lamentations. Beth était assez lucide pour savoir que c'était surtout sa frustration qui agitait ses hormones, mais s'il aimait boire silencieusement la silhouette d'Aarian des yeux, il n'avait pas dans le corps une de ces pulsions violentes qui lui ordenerait de le violer sur le champs, avec forces de cris d'extases et de fluides de jouissance. Non ce qu'il aimait c'était... le regarder... se prendre la tête avec lui, l'avoir comme maintenant, contre son corps pour lui tenir chaud, sentir son odeur qu'il connaissait parfaitement, caresser son corps qui était beau, indéniablement, mais rien de sexuel, enfin selon les normes Skulls. Sa poitrine le picota, effet en partie de l'alcool qu'il avait ingurgité, mais aussi de la pensée qui l'avait effleuré doucement. C'était un pote en fait. Un vrai pote. Un bon pote. Un de ceux qu'on ne laissait pas partir. Un de ceux à qui ont souhaite vraiment des bon moments. Un ami.
Il embrassa de nouveau les autres lèvres, une simple pression contre elles, et se mit en devoir de faire chier un peu plus l'autre Skull, sous les regards intéresse des autres, qui suivaient leur propre conversation de l'autre oreille.



Aarian avait dormit chez Beth, et s'était réveillé dans des bras qu'il connaissait moins. L'odeur lui était familière elle aussi. Beth l'avait tenu dans ses bras toute la nuit, sans vraiment être chiant à lui glisser des mains sur le c*l ou le froc. Elles avaient couru dans son dos, sur son ventre et son torse en des caresses délassantes et agréables, mais rien de plus. La bouche qui appuyait contre ses lèvres et la peau de son cou n'étaient jamais parties chercher sa langue par exemple. C'est en grande partie pour cela qu'il se sentait particulièrement bien avec lui.
Mais pour l'heure il se dégagea sans ménagement de l'autre étreinte. Il sentait sur son corps sa propre sueur et celle de celui qui l'avait enlacé. Et il avait besoin d'une douche. Il écrasa quelques loques qui s'étaient entassées dans la même chambre qu'eux (ha ces lendemains de fêtes) et se faufila dans l'étroite cabine de douche peinte en mauve.



Il avait un peu grogné quand on l'avait envoyé faire les courses, mais il grognait pour tout de toute façon. Et certains avaient vraiment besoin de manger quelques chose pour laver leur sang des diverses toxines accumulées. Il avait mis des lunettes de soleil en équilibre sur son nez, plus pour faire chier le type a qui il les avait autoritairement empruntées qu'autre choses. Leur dessin était assez fin et le verre lançait des petits reflets verts, ce qui l'enchantait et lui rapellait certaines bouteilles d'alcool. Il s'avéra qu'il n'avait pas de panier, et se chargea alors de deux gros sachets de Jadane, des trucs familiaux lui semblait-il. Bien sûr il prenait ce qu'il aimait et les autres n'avaient qu'à le suivre. Il se traîna non-chalament parmi les rayons, grimaça en se demandant ce qu'on pouvait bien donner à manger aux bébé et fit le tour des quelques rayons de "bricoles" qui traînaient en marge des autres, se prit une canette de bière pour se désaltérer et un briquet, pour jouer avec. Les Skulls sont de grands enfants. Ils baisent, il se défoncent, ils boivent, mais un côté innocent peu ressortir de temps à autre, les soirs de pleine lune, quand les planètes ont un alignement favorable et qu'on a fait brûler de l'encens aux clous de girofles.
Il ne jeta pas un oeil au caissier qui passait ses articles les uns après les autres sur son merveilleux tapis roulant : un peu plus loin derrière une caisse similaire, il avait apperçu un Skull aux cheveux bleu. De loins, la coupe ressemblait vaguement à celle de Ned.
Puis il se dit qu'il connaissait ce Skull. Même qu'il s'appelait Noll.
Puis il se rapella qu'il était le père de son gosse. Et forcément c'était tout de suite moins drôle.
Il glissa de façon parfaitement distraite ses achats dans un sac, oublia même le briquet au fond dudit sac alors qu'il avait voulu le mettre dans sa poche avant, les yeux fixés sur l'autre qui ne le regardait pas. Au lieu de sortir, il se glissa non loin du caissier et lui glissa un "Hey".
Et puis il ne savait pas comment enchaîner directement, qu'il n'avait pas envie de faire le type lourd "alors au fait du bosse ici, ha c'est drôle hein" pour finalement le mettre triomphalement au courant. Non ça craignait vachement... beaucoup. Il profita du léger mouvement de tête dans sa direction pour attraper l'autre visage et presser ses lèvres contre les autres, une, deux, trois longues secondes. Le plus drôle à mon sens c'est que les clients n'avaient pas l'air particulièrement choqués, gênés, même emmerdé par ce geste imprévu. Ils regardaient c'est tout, ou pas. Aarian se recula de quelques centimètres seulement, pour s'assurer l'attention entière de l'autre Skull pour lui dire d'une voix claire mais relativement basse.

- Je vais avoir un enfant. C'est toi le père.


Les mots tombaient sans trop de difficulté finalement. Et puis il n'y avait rien d'autre à dire. Il tourna aussitôt les talons, sans réponse, partant même assez vite pour être certain de ne pas en entendre. Ca devait rester un rêve entre eux.
Il bifurqua pourtant à la première petite ruelle sombre attenante à l'épicerie, et s'adossa au mur comme à celui d'un refuge. Sa main ne voulait pas lâcher le sac qu'il avait pensé à récupérer, et il rajusta sur son nez les lunette qui en avaient un peu glissé. Il repensa à ceux qui attendaient la bouffe qu'il devait ramener, tel le sauveur, mais s'autorisa ce moment de répis. Il s'octroya quelques longs frissons de stress à retardement, puis lentement plongea la main dans son sac, en sortit un briquet, et joua longtemps avec, les yeux fixés sur la flamme, l'air absent.
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Nollaine Mazes
Skull
Nollaine Mazes


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MessageSujet: Re: Origine...   Origine... EmptySam 6 Déc - 20:56

Il avait ouvert les yeux en se sentant fatigué.
Pas las ni mélancolique, fatigué.

D'abord le monde avait été gris, brumeux, tout en découpage d'ombres et lumières. Il tenta de redresser la tête, coulis de cheveux bleus le long de l'épaule qui le fit un peu frissonner, et puis finalement, ça tourna tellement qu'il se recoucha pour faire disparaître les pépites douloureuses sous ses paupières. Le creux d'un corps chaud imprimé dans les draps près de lui était vide. Il n'eut pas besoin de chercher longtemps la silhouette des yeux, elle était là, debout, à se rhabiller. Ses muscles ne tressaillirent pas, pour tout dire, Nollaine n'ouvrit pas la bouche. Ses pupilles se perdirent dans le vague, autant que ses pensées. Il ne ressentait pas grand-chose si ce n'est le fait d'être vidé, mais vidé, et l'immense satisfaction d'heures bien meublées, de soirée parfaite qui s'en allait en battant des ailes, fragilement, à la manière d'un papillon. Il ne la retiendrait pas, n'est-ce pas ? Un doux rêve. Les lèvres d'Aarian se posèrent contre les siennes, il les reçut avec un peu de plaisir, un soupir lascif, mais ne se décida pas à se relever. Le brun disparut de son champs de vision, lui fixait la fenêtre, écoutant plus qu'il ne voulait l'admettre le son des chaussures claquant sur son carrelage, les différentes portes s'ouvrant et se refermant, jusqu'à la dernière. Et là, il se dit qu'il pouvait se rendormir.

Les journées de Noll avaient toujours été intensément vides, contrairement à ses nuits d'adrénaline, tendues et violentes. Skull passif, Monsieur Tout-le-monde, citoyen débile, il n'y avait jamais eu que la sortie au sein du gang pour lui faire un peu chauffer le sang, plus que les soirées adolescentes à se droguer avec candeur, les corps nubiles de jeunots timides et sans expérience. Les journées de Noll s'étaient résumées à traîner longuement dans l'appartement en fumant un joint de Dina', un peu à la manière de sa mère, en attendant l'heure de travailler, abruti par la régularité des bip-bip et des clients plus ou moins sympathiques. Les fragiles lien sociaux le reliant aux Skulls "de jour" s'étaient cassés, se résumant à des personnes vite saluées, qui l'avaient un jour connu. Bien sûr, il voyait ceux auxquels il était le plus attaché, mais c'était souvent pour pallier au vide angoissant de la maison, le vide qui le ferait passer pour un con aux yeux de toute la populasse de Lunalesca. Il n'y avait que les os de ses congénères en bouillie pour lui chauffer un peu le sang. Et puis un peu Aarian, maintenant.

Machinalement, il avait porté une cigarette à ses lèvres. Nadilane, vraiment un truc de snob, vraiment un truc de vieux. Ca commençait à lui aller. Il bougea un peu la jambe dans le lit moite, pour repousser les draps qui lui tombaient déjà sous le ventre, maintenant qu'il s'était assis, et puis rencontra quelque chose de poisseux comme du sperme, peut-être le sien. 'Chier. A poil dans son lit, les cheveux secs lui tombant sur les reins, les yeux fixés sur la fumée montant au plafond en lourdes volutes. Ca dura un bon quart d'heure avant qu'il ne se traîne à la douche, après avoir écrasé un mégot dans le cendrier de la salle.

Après un petit coup d'oeil à l'horloge, il sut qu'il était largement en retard au boulot, et décida avec assurance de se pointer après avoir mangé plutôt que de débouler dans le magasin au milieu de la matinée, ça ferait plus ordonné. Il chantonna un truc, repoussa des fringues sales du bout du pied avec une moue dégoûtée, s'assit par terre pour lire le journal d'hier en se triturant les orteils, monta le volume de la télé au maximum pour bénéficier d'un fond sonore, se balada dans l'appart avec un haut cachant miraculeusement ses fesses, mangea un truc qui devait dater de quelques jours, fuma, fuma encore, chopa son portable saturé avec une mine blasée en lisant les "Kesstufous", "Rappelle-moi" en masse. Il oublia de ranger la chambre pendant un certain temps, et toutes les personnes qui s'y étaient rendues, des potes ou des culs à prendre, avaient eu l'air profondément sceptiques.


- Noooooll...
- Shhht.

Son éternel sourire en coin s'étirait devant le petit corps allongé sur le sien. Un mignon, avec des mèches rouges. Il pouvait lui caresser les omoplates sans qu'il ne dise rien, et puis il aimait bien perdre sa tête entre ses cuisses et mordiller les rondeurs sur les hanches. Il n'avait plus envie de le baiser depuis bien longtemps, une fois avait suffi, quelque part, loin la nuit dernière... C'était le matin. Il ne tarderait même pas à aller travailler, mais il était toujours au lit. Son cerveau songeait vaguement qu'avoir passé les draps à la machine n'avait servi à rien, et qu'on ne devrait jamais laver son lit quand on est un Skull. Il passa son doigt entre les autres lèvres, et puis décida dans un fantasme lubrique de lui faire bouffer le Djin du petit-dej lui-même à la petite cuillère. Une bouchée pour Papa...

- Je dois aller bosser.
- Mais Noll...
- C'est bon, tu peux utiliser la salle de bains si tu veux. Te presse pas...
- Tu me vires pas ?
- Bah, j'aime bien passer du temps avec toi.

Il tritura les lèvres du bout des doigts pour appuyer ses propos. Prima sourit et entoura lascivement son cou de ses bras en l'embrassant. Nollaine pensa à ses chasses gardées comme ce Skull-ci, ceux qui le faisaient ne jamais se sentir seul. Il les aimait bien, à l'image de Ned et ses Priants.
Dans la rue, le froid lui mordit les lèvres et les joues. Le ciel était bleu. Trop bleu, complètement vide, il n'aimait pas, ça faisait peur. Bien plus que l'infini des petites étoiles brillantes, la nuit tombée. Il salua vaguement les collègues aussi miséreux que lui, regarda avec mauvaise humeur les clients matinaux (qu'est-ce qu'ils avaient besoin de faire leurs courses à 10 heures ? Z'étaient pressés) qui l'empêcheraient de glander en causant de tout et rien, une clope au bec. Bip-bip. Bip-bip. Bip-bip.

Bip-bip.
Bip.
Bip.
Et une bouteille d'eau, et des sachets de drogue de mauvaise qualité.
On l'appela d'une voix assez basse, et il tourna la tête.
Des lèvres sur les siennes. Le monde s'était arrêté de tourner, parce que son esprit lui aussi s'était bloqué, ne comprenant pas bien la logique. C'aurait pu être Prima frustré qui était sorti en robe de chambre de l'appart, mais le verre teinté des lunettes l'en détrompait. Et puis il y avait les lèvres fines, l'espace de quelques secondes, les cheveux bruns, et Dieu qu'il les connaissait, pour avoir enfoui son visage dedans comme un bébé au moment de s'endormir, après avoir fait l'amour comme jamais il ne l'avait fait à la personne en face de lui. Une odeur de corps moites et serrés lui fit tourner la tête, les yeux fixés sur les lèvres qui lui parlaient.


- Je vais avoir un enfant. C'est toi le père.

Bo-bom.

Il le regarda partir, ne leva pas le bras, écouta le bruit de ses chaussures sur le carrelage, les différentes portes s'ouvrir et se refermer, jusqu'à la dernière... Il n'avait rien eu le temps de dire, maintenant les pensées se bousculaient dans sa tête, avec violence. Jamais. Jamais il n'aurait pensé se retrouver face à ça. Il ne l'avait d'ailleurs pas prévu, non... Dans le creux de son ventre, il y a une larve d'un millimètre collée à la paroi de son utérus comme un parasite, et c'est moi qui l'y ait mise, une étincelle de nous deux, qui se nourrit un peu plus de ce qu'il lui donne chaque jour. C'est mon fils. L'élan de possessivité jalouse qui l'avait pris le faisait trembler, incapable de se concentrer sur les articles. Bip... Bip...... Sans logique, sans raison, son instinct immature et Mâle voulait l'enfant pour le voir grandir, voulait la mère, sa mère, à garder rien que pour lui. Oui, il devait s'assurer que sa famille se porte bien, sa famille.

Dans un délire fiévreux, Nollaine se leva de son siège sans un regard derrière lui. L'air lui bouffait toujours autant les doigts, bientôt engourdis, ses jambes avaient accéléré. Où est-il, il n'a pas pu aller si loin, Aarian... Il tourna la tête une fois, deux fois, d'une mine un peu affolée, à bout de souffle. Là, dans la ruelle, il l'attendait. Il se fit bien entendre en avançant vers lui, les yeux perdus sur la flamme donnée par son briquet.


- Hé ! Toi, là.

Sa bouche articula un mot connu, savouré de son palais, parfois retenu alors qu'il jouissait en quelqu'un d'autre.

- A-a-ri-an.

Il s'arrêta devant lui, et posa une main sur sa hanche, se donnant une contenance.

- Tu... Tu vas en faire quoi, de mon fils ? Tu t'en occuperas bien ?

Mon fils.
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Aarian Cynara
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MessageSujet: Re: Origine...   Origine... EmptyVen 26 Déc - 13:17

L'odeur humide remontant de la ruelle le rassurait en fin de compte. Bientôt il sortirait prudemment et retournerait là où était Beth, il se blottirait dans ses bras sans rien dire. Et tout irait bien. Le fils dans son ventre continuerait de croître, de longues semaines encore, il le fallait pour qu'il soit assez développé pour être pris en charge par la rivière, pour qu'il soit réellement son fils, pour qu'il connaisse sa mère qui le porte. Sans qu'il y réfléchisse vraiment il abandonna son jeu de lumière avec le briquet et glissa une main presque timide sur son ventre. Ici la peau était toujours tendue sous son débardeur, il n'y avait pas de reliefs qui se creusaient, pas de petits doigts qui fouillaient l'intérieur de son ventre en une chatouille démente, cherchant une sortie. Non à l'intérieur l'enfant dormait. Enfin ce qui n'était pas encore un enfant. Et le minuscule foetus qui était bercé à l'intérieur, était endormi ou réveillé?

- Hé ! Toi, là.

Léger sursaut, sa main se crispa sur son ventre, en réflexe protecteur qu'il détesta après coup. Du côté de la rue d'où venait le peu de soleil se tenait Noll. Noll. Il l'avait suivit. Aarian se surpris à se demander avec curiosité quelle serait sa réaction. Noll, dans son souvenir, était un fantasme, son corps, ses mains, ses gestes... Quand il repensait à lui c'était avant de s'endormir, ou bien dans la salle de bain au choix. Il avait également passé quelques bon moments, simplement en repensant à lui, et se caressant.
Il pencha légèrement la tête, laissant ses cheveux noirs couler le long de ses épaules, en réponse à son nom, fixant calmement l'autre Skull, comme si quelque part sa présence emplissait tellement son esprit qu'il ne pouvait plus se soucier d'éventuels d'autres éléments extérieurs. Sa présence.

- J'aurais pu ne pas le garder...

Il parlait lentement, avec un port fier, même si cette fierté il devait la tirer de cette féminité tant haïe. Il voulait montrer à ce mâle, et au monde entier pourquoi pas, que lui avait le choix de donner ou refuser la vie. Et pourtant même cela lui apparaissait comme une consolation. Les femelles sont plus belles, plus réfléchies, on le pouvoir de vie et de mort, mais moi je ne voulais pas de tout ça, je voulais simplement être un mâle, stupide et tranquille.

- Mais je... veux cet enfant.

Non c'était impossible d'annoncer aussi candidement "je le garderais parce qu'il est de toi, et que tu es pour l'instant mon meilleur souvenir". Aarian baissa les yeux qu'on pouvait voir par dessus les lunettes de verre colorées. Ses cils longs et noirs cachaient l'absence de lentilles.
S'il s'en occuperait "bien"? A partir du moment où il le voulait ce n'était pas pour l'oublier dans l'ascenseur ou une autre connerie du genre. Cependant "bien" élever un enfant... il se demandait ce que ça voulait dire. Il resterait avec lui, jusqu'à qu'il grandisse, devienne un beau Skull, éclatant, fort. Et s'il mettait une femelle au monde ? Une belle femelle aux yeux noirs... à cette simple pensée un fourmillement de bonheur parcourut son ventre et sa poitrine.
Ses yeux se levèrent de nouveau et il retira ses lunettes, fixant Noll de ses yeux trop clairs, parce que c'était sans doute la dernière fois qu'ils se voyaient.

- Si je peux te retrouver, je te montrerais dans quelque années le Skull qu'il sera devenu.
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